Cela m'a beaucoup, beaucoup aidée dans le voyage..
Seules deux lignes sont vraiment fiables :
celle qui relie Santiago, São Nicolau et São Vicente une à deux fois par semaine
et celle qui relie São Vicente à Santo Antão deux fois par jour.
Donc, on prend l'avion, surtout quand on a une durée de voyage courte !
Il n'y a qu'une seule compagnie à l'heure actuelle qui assure les vols inter-îles au Cap-Vert. Et c'est une compagnie canarienne, oui, espagnole ! Binter (+238 436 00 99, e-mail : attcliente@binter.cv). Elle utilise des ATR 72. Des bimoteurs à hélice, qui peuvent contenir environ 78 sièges. Ce sont des vols très courts, mais chers. Il y a souvent un seul vol par jour, parfois deux...
Vous imaginez la difficulté de se trouver des places sur un vol ! Et quand on a une durée de voyage courte !... A cause de cela je me suis trouvée à faire ce que je déteste faire en voyage : un voyage organisé ! Dans le sens où j'avais des dates butoirs de vols.
Quand on a perçu la difficulté de trouver des disponibilités sur les vols de Binter en ligne, on a compris qu'il fallait qu'on prenne une décision et on a décidé ensemble d'un circuit entre les îles. On est allé dans une agence et on a donné le circuit qu'on souhaitait faire et des dates... On n'a pas pu faire exactement ce qu'on souhaitait : pas de place sur les vols..
Je pouvais les modifier, la plupart des vols Binter sont flexibles, mais c'est très compliqué parce que les vols sont pleins ! seulement 78 places maxi dans un avion !
Je n'ai pas arrêté de prendre l'avion ! Des demi-journées de coincées rien que pour un vol de 30 à 45 mn. Binter demande à ce que l'on soit au check-in deux heures avant l'heure du vol.
Par contre, le ferry est le seul moyen pour relier les îles de Santo Antão et de Brava, qui ne disposent plus d’aéroports pour des raisons de sécurité.
Les vols ont été à l'heure, ou en retard que de quelques minutes, mais ils sont aussi annulés pour cause de météo. Cette horrible "bruma seca" ! Un vent de poussière qui vient du Sahara, oui qui vient de l'Afrique jusqu'au Cap-Vert.
La "bruma seca"
Une expression que j'ai découverte pour la première fois au Cap-Vert ! En français : la brume sèche.
On l'appelle aussi "névoa seca", ou "haze" en anglais. Elle se forme lorsqu'il y a condensation de vapeur d'eau, mais en association avec la poussière, la fumée et d'autres polluants, ce qui donne un aspect grisâtre à l'air. Elle se distingue du brouillard par sa teinte bleuâtre ou jaunâtre.
La brume sèche est causée par des particules hygroscopiques microscopiques suspendues dans l'air qui provoquent une visibilité réduite dans de l'air non saturé de vapeur d'eau.
En hiver, les vents appelés "harmattan" se lèvent dans le Sahara. Dans leur trajectoire, ils prennent du sable et de la poussière du désert, puis les vents soufflant du nord-est et de l’est soufflent sur les hauts sommets volcaniques des îles, bloquant la poussière et altérant le flux d’air, créant ainsi ce que le Cap-Vert appelle la brume sèche.
Des millions de tonnes de poussière en provenance d'Afrique sont dispersées par le vent.
Conséquence : quand le phénomène se produit à proximité des aéroports, une visibilité réduite affecte l’aviation. Les avions ne décollent plus ou n'atterrissent plus ! En tout cas les ATR.
Une annulation de vol, ça nous est arrivé, comme cela arrive à beaucoup de voyageurs au Cap-Vert.
Entre Sal et Boa Vista, et entre Praia et Fogo pour Yann. Ça fait éclater tout le plan qui suit. Ça veut dire qu'il faut modifier ses réservations d'hôtels, ou même modifier la suite de ses réservations de vols.
C'est ce qui me marque en premier dans ce bilan. Un voyage au Cap-Vert, c'est cher ! Mon budget a été en trois semaines ce qu'il est habituellement en 2 mois 1/2 en voyageant en Thaïlande.
- Première cause : le coût aérien
Si le billet d'avion n'avait pas coûté cher, il s'est passé que la nécessité de prendre l'avion pour aller d'île en île a doublé le coût du budget aérien.
Mindelo - Sal : 11 050 CVE (100,45€)
Sal - Boa Vista : 6550 CVE (59,54€)
Boa Vista - Praia : 9150 CVE (83,18€)
La part des vols intérieurs a multiplié par deux le coût aérien de ce voyage, partant d'un vol international qui n'était pas très cher (368,24 €). Les vols inter-îles, m'ont coûté 344 €. Donc un total aérien de 712,24 €.
- Deuxième cause : le coût des hôtels
Je voyageais avec un homme que je ne connaissais pas, et j'ai voulu prendre ma chambre individuelle. Une chambre au Cap-Vert avec salle de bain privée ça va de 32 à 40 €. 25 € très exceptionnellement dans des villages et avec confort minimum.
A ce tarif s'ajoute la taxe touristique de 2 € (220 CVE) par jour et par personne.
En Thaïlande je me logeais entre 17 et 20 € selon les régions, et avec un confort parfois d'un 3 étoiles.
Au Cap-Vert le budget hôtels est tout simplement doublé par rapport à l'Asie.
OK il n'y a plus de visa exigé pour les Français pour un séjour de moins d'un mois. Mais ça commence par une taxe d'entrée : La TSA (la Taxe de Sécurité Aéroportuaire). Il faut, avant de partir, "s'enregistrer" en ligne. J'ai payé en ligne 3400 CVE soit en euros 30,83€. Les voyageurs qui ne bénéficient pas de l'exemption du visa ont le droit à la double peine : paiement d'un visa + paiement de la TSA.
Deuxième taxe, constante tout au long du voyage : la taxe touristique sur chaque journée d'hôtel.
Et elle n'est pas petite... 220 escudos, 2 €, par personne, par chaque journée d'hôtel.
Calculez sur un voyage de 30 jours par exemple : 60 €.
Et ça complique parce que sur les sites d'hôtel ou quand on demande par téléphone le prix d'une chambre, on ne comprend pas si le tarif proposé c'est "avec" ou "sans" la taxe touristique.
Pas une seule goutte de pluie. On n'y pense même plus à la pluie, qu'il risque de pleuvoir. Non, il ne pleut jamais... Je sais bien que ce n'est pas bon pour un pays la sécheresse, mais moi je trouve ça très agréable...
J'ai retrouvé les édifices coloniaux, les sobrados et les petites églises blanches et bleues des pays qui ont été colonisés par le Portugal. La nourriture est plus portugaise que brésilienne ou africaine (beaucoup de poissons ce qui pour moi est optimum), beaucoup de produits sont importés du Portugal et de ses îles. La langue est plus proche du Portugais parlé au Brésil que du Portugais parlé au Portugal, heureusement pour moi car je ne comprends rien au Portugais parlé au Portugal. Bon, il y a le Créole, et il est énormément parlé, ils le parlent "entre eux". A savoir que le Créole est différent d'une île à une autre. Le Portugais est la langue officielle apprise à l'école...
J'ai été surprise de retrouver autant l'ambiance de l’Afrique. Les routes sont rares, les transports aléatoires. Les taxis collectifs, les "hiace" partent lorsqu’ils sont remplis. Les bateaux sont soumis aux caprices du vent et de la mer. La bruma seca cloue les avions au sol... J'ai trouvé le rythme langoureux, et une douceur de vivre.
Une Afrique où il fait froid ! Ben oui ! J'y étais en saison d'hiver... Par contre le soir, dès pratiquement 19 hres quand le soleil se couche : très froid. Ok pas du zéro degré, mais j'ai porté mes t-shirt à manches longues le soir avec la polaire, et tout de même porté plusieurs fois une polaire + mon anorak, et mon jean à la nuit tombée.
Je me demande encore comment je ne suis pas tombée malade, moi qui suis si fragile d'habitude face au froid. Peut-être parce que c'était un froid sec ?
La période idéale à mon sens, pour moi qui aime la chaleur, serait entre mi/fin Mars et fin Juin. Ensuite c'est la saison des pluies, Juillet/Août/Septembre. Les Capverdiens "adorent" la saison des pluies, tout est vert me disent-ils.
Ça aussi je le savais. L'eau de la mer est froide.
Les îles sont au beau milieu de l'Océan Atlantique. La mer est froide et agitée.
Je savais que je n'y allais pas pour profiter de la mer. J'ai bien essayé, mais les vagues déferlent très près du sable, et la mer tire au large. ("puxa" comme on dit en portugais).
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Une mer si bleue et où on ne se baigne pas |
A Tarrafal et dans les environs : un vent exceptionnel, une tempête que les Capverdiens nommaient eux-même d'exceptionnelle !
- à São Vicente
Sur la plage de São Pedro où j'ai nagé avec les tortues, la seule fois où je suis entrée dans la mer, eau froide mais j'y suis entrée facilement avec un gilet thermique. Seulement je me suis trouvée prise dans un courant. J'ai appelé les autres à l'aide.
- A Sal
A Santa Maria, il y a des grosses vagues, et du vent. C'est pas pour rien que c'est le paradis du skitesurf et du windsurf.
A marée descendante, la mer découvre des pierres et des pierres... donc...
- A Boa Vista
L'eau m'a semblé plus chaude, mais je ne suis pas entrée dans la mer, juste les pieds, car de grosses vagues déferlaient trop près de la plage et la mer tirait vers le large.
On s'est tous fait prendre. Nous, et les autres.. Il fait du vent. On n'a pas chaud. Et on fait tous la même bêtise : on ne se tartine pas de crème protectrice sur la plage. Pour moi, premier matin à la plage de Mindelo... Plus d'une semaine de rougeurs, et ensuite ça pèle !!!
J'ai nagé avec les tortues
Ah oui ça m'a marquée ! C'était sur la plage de São Pedro, au sud de Mindelo, à São Vicente.
Au début je ne voulais pas y entrer dans la mer. mais les deux gars y sont allés. Ça me tentait. J'avais emporté de France mon gilet isotherme Décathlon... un haut genre de snorkeling, et j'ai nagé dans la mer (tout au bord, pas loin).
J'ai vu les formes sombres des tortues en dessous de l'eau (je n'ai pas voulu prendre le masque que l'on me proposait, la mer était trop agitée pour moi). Mais surtout à un moment l'une a sorti sa tête hors de l'eau très rapidement, et j'ai vu sa tête et sa gorge toute blanche. Fantastique ! Trop émouvant !
Seulement, après je me suis retrouvée à nager... au milieu d'un courant. J'ai vite compris, j'ai déjà vécu ça. J'ai appelé les autres à l'aide (en criant bien fort parce qu'ils ne m'entendaient pas) et les gars m'ont tirée par la main hors du courant.
Il n'y a ni serpents ni scorpions
C'est-y pas beau ça ! Dans un pays aussi sec, où il y a autant de pierraille, et même un désert saharien !
Des moustiques ? Jamais vu sauf une fois : la fois où j'ai dormi dans un hôtel de luxe à Sal parce que mon vol Binter était annulé et qu'on était logé par la compagnie. Là il y a eu un moustique qui m'a embêtée toute la nuit. Dans un hôtel 4 étoiles ! Car je n'avais pas branché la climatisation, non.
Les routes
Une spécificité du Cap-Vert ce sont ses routes pavées. Mais ce ne sont pas des pistes, loin de là, on y roule très bien.
La sécurité
On dit qu'il est dangereux de se balader à pied la nuit à Praia et à Mindelo... Je ne me suis pas baladée la nuit à pied à Praia, seulement en taxi. Et à Mindelo, si je suis rentrée à pied la nuit quelques fois seule, je n'ai ressenti aucune inquiétude car il y avait du monde, c'était un quartier safe, c'était en période de carnaval.
Alors là !!!! La cata !
Mais quel wifi !!! Un modem du type ADSL primaire tel que nous avions, nous, autrefois, et surtout des opérateurs télécom très mauvais à ce que m'ont dit les Capverdiens, et donc des coupures très fréquentes et surtout qui durent.
Je voulais comme je le fais toujours en voyage une carte locale afin de pouvoir contacter les hôtels, ou Binter la compagnie aérienne... J'ai choisi l'opérateur Unitel T+, l'opérateur qui selon mon guide me paraissait le plus utilisé.
Le choix de cet opérateur n'a pas été le meilleur choix car au Cap-Vert il y a deux opérateurs mobiles : Unitel et CV Movel. Et cela se passe comme cela se passait autrefois chez nous : vous avez un large crédit si vous téléphonez au sein du même opérateur, mais si vous téléphonez vers un mobile de l'autre opérateur, cela coûte beaucoup plus cher. Et si vous téléphonez de votre mobile vers un n° fixe, cela coûte encore bien plus cher.
Mais cela, je ne l'ai su que bien bien plus tard au cours de mon voyage.
J'ai acheté la carte 500 escudos (5€), + 1000 (10 €) de crédit.
Le hic c'est que mon n° local capverdien il servait surtout à téléphoner aux hôtels et pourquoi la majorité avaient-ils des n°s chez CV Movel !
Alors on a dépensé beaucoup en téléphone, il a fallu recharger sans cesse. On m'a conseillé à la fin de créditer des 500 CVE au lieu de 1000, parce que le crédit des données mobiles est lié, et les données mobiles moi je ne les utilisais pas, et à chaque fois cela les augmentait pour rien. Ce qui m'intéressait c'était de pouvoir téléphoner (voz).
La prochaine fois je me demande si je ne choisirais pas CV Movel.
Les hôtels
Plutôt bon confort, parfois simples mais acceptables, dans la mesure où il y avait une salle de bain privative et l'eau chaude. Pas besoin de climatisation, il faisait froid la nuit.
Je n'ai jamais eu... d'ascenseur... Y penser pour les bagages...
L'eau chaude, on l'a eue tout le temps. Mais attention, elle est parfois bouillante au robinet, et à la douche. A se brûler !! Bien régler la température de l'eau avant de se mettre dessous...
Il n'y a jamais de petite savonnette pour les mains. Moi j'en emporte toujours avec moi de France.
Un truc qui m'a dérangé c'est que dans un certain nombre d'hôtels où j'ai logé, plutôt des guesthouses mêmes si aussi appelés "residencial" ou "residence", il n'y avait aucune présence humaine : vide de tout personnel lorsqu'on arrive (votre chambre est le n°... votre clé est sur la porte...), ou complètement vide en dehors du matin (la période du check-in/check-out). Je me suis souvent retrouvée seule dans une maison, sans moyen d'être aidée par le gérant de l'hôtel ou ses employés. Pas de réception, pas de gardien de nuit. Donc, quant aux informations touristiques que j'ai l'habitude de prendre auprès des hôtels où je loge, c'est pas évident du tout.
Manger
Manger n'a pas été un problème pour moi puisqu'il y a beaucoup de poisson.
J'ai beaucoup mangé du thon (du vrai, du rouge), un peu trop sec...
J'ai mangé quelques belles gambas, un peu plus cher.
J'ai même mangé des fraises bien plus succulentes que nos fraises d'Espagne...
Le pain capverdien, n'est pas bon. Moi je ne le trouve pas bon.
J'ai mangé ce qu'ils appellent "serra", traduction "espadon". J'adore l'espadon. J'ai trouvé bizarre qu'on me traduise par "espadon" car l'image représentée du poisson n'avait pas cette tête se prolongeant par une forme d'épée. Mais bon, je saurai un jour. J'adorais ce poisson.
Les plats, étaient toujours très copieux !
Il y a de la viande pour qui mange de la viande. De la rouge et du poulet.
On a mangé aussi beaucoup de pizzas. Il y a énormément de restaurants italiens.
Et bien chargée en quantité d'alcool.
Plutôt cher, on a payé 1800 escudos (18€) la bouteille de vin blanc au restaurant.
C'est très bon marché, de l'ordre de 100 ou 150 escudos (le mini verre, pas la bouteille).
Jamais bu un café aussi bon.
Oui il y a de l'eau ! une seule marque partout, la Trindade.
On attend 1 hre pour que le plat arrive. Normal ! C'est qu'ils cuisinent sur le moment, au fur et à mesure des commandes. Au moins c'est frais... Mais moi j'arrivais souvent en hypoglycémie au restaurant, et ça a été parfois dur d'attendre pour manger.
La boisson, elle, elle arrive tout de suite. la bière chaude, vous connaissez ? Moi je ne supporte pas.
Pas de protection isothermique ici comme au Brésil, où un Brésilien (moi de même) ne boirait jamais une bière chaude. Alors je demande souvent des glaçons. Une fois ils n'en n'avaient plus, et on m'a proposé de replacer ma bière au frigo en attendant que le plat arrive.
J'ai souvent eu à demander le sel ou les cure-dents (palitos). Le sel/poivre/huile il y en a "quelques fois", mais les palitos il n'y en a jamais sur la table.
En général dans les restaurants on va payer à la caisse. Le serveur ne vient pas encaisser à la table. C'est un peu la culture portugaise ou brésilienne.
Comment payer
Il faut jongler entre les escudos et les euros.
Payer en carte revient moins cher que tirer de l'argent à la machine, car en plus des taxes de nos banques françaises, il y a une taxe prise par la banque capverdienne.
Je n'ai pas trouvé de bureaux de change. J'ai trouvé une seule fois un changeur au black dans la rue, c'était à Tarrafal, la petite ville au nord de Santiago, c'est tout. Et encore il m'a été indiqué... par l'Office de tourisme...
Il m'est arrivé que l'on me rende la monnaie en pièces de monnaie euro, des pièces de1 € (de tous pays de l'UE) ou des 50 centimes d'euros, voire des 20 centimes. Je les utilisais de même pour payer au milieu des escudos.
J'avais emporté pas mal d'euros en cash. J'ai payé les hôtels parfois en euros, parfois en carte de crédit, parfois en escudos, selon ce que je voulais ou ce que voulait l'hôtel. A part dans mon hôtel de Praia, les cartes de crédit n'étaient pas acceptées dans les hôtels où je suis allée.
Le mélange escudos/euros ça peut être parfois un casse-tête. Par exemple, à Sal, un restaurant me présente ma note et je vois écrit "13". Les restaurants, les supermarchés, le plus souvent je les payais en escudos. Je pense que c'est 1300 escudos. Et je vois écrit sur mon ticket de caisse au total 1420 CVE ! Je demande des explications. Eh bien ce n'était pas 1300 escudos mais 13 €. les prix de la note du restaurant étaient écrits en euros et on me rajoutait la taxe de conversion (1 €=110 CVE, donc 1420 escudos !). Oui, mais c'était à Sal, l'île la plus touristique de toutes.
A Sal et à Boa Vista on paye en euros
Le tourisme a provoqué cela... On vous annonce même les prix en euros et même pas en escudos.
Même dans les supérettes. De toute façon à part dans les hôtels où l'on applique le taux normal
de 1 €=110 CVE, à la va-vite c'est du genre 1 €=100 CVE.
Qu'était le Cap-vert AVANT Cesaria ! un pays complètement ignoré du monde. Déjà que l'indépendance du pays n'ait été proclamée qu'en juillet 1975. Le Cap-Vert avant 1975 faisait encore partie de l'Empire colonial portugais.
Et puis est arrivée Cesária Evora !
Dans les années 1970, elle était déjà connue dans tout le Cap-Vert mais pas chez nous. Tout a commencé quand un soir elle chantait dans un petit restaurant de Lisbonne fréquenté par la diaspora capverdienne et ce soir-là, c'était en 1987, dans le public, il y a José Da Silva, un jeune cheminot français, de passage à Lisbonne. Né à Praia, dont la famille maternelle était originaire de Mindelo, percussionniste par passion, il est touché par la voix de Cesária et lui propose de travailler avec lui… Il décide même de devenir producteur de musique à ses frais. En 1988, il crée le label Lusafrica pour la chanteuse, et lui fait enregistrer son premier album.
Moi, j'ai découvert l'existence du Cap-Vert et sa musique en 1988 lors d'une mission professionnelle à Lisbonne. On était allé dans une boite capverdienne à Lisbonne au Bairro Alto.
Entre 1992 et 1999 Cesária s'est énormément produite en France, elle a donné de nombreux concerts dans les festivals et dans les salles parisiennes. C'est à cette période que je l'ai croisée dans mon travail. A suivi la carrière internationale que l'on connaît.
En septembre 2011, Cesária décide de mettre fin à sa carrière et d'annuler les concerts à venir à la suite de problèmes de santé. Elle meurt le 17 décembre 2011 à l'hôpital Baptista de Sousa, à São Vicente, des suites d'une insuffisance respiratoire.
La République du Cap-Vert, qui lui avait déjà rendu hommage avec une série de trois timbres émis en 2003, décréta trois jours de deuil national, et baptisa de son nom en 2012 l'aéroport de Mindelo, à proximité duquel est érigée une statue de la chanteuse.
a été transformée en un musée consacré à la diva.
Le Carnaval avec un grand "C" au Cap-Vert ça se passe à Mindelo sur l'île de Santo Vicente. Il y a des carnavals, plus modestes dans d'autres îles, à São Nicolau, Santiago et Santo Antão, mais Mindelo s'est progressivement attribué l'organisation du plus grand défilé, et sa réputation est devenue internationale, et bien sûr j'en avais entendu parler depuis très longtemps.
Il y a une musique super, de beaux costumes, de beaux chars.
C'est très différent des carnavals du Brésil en ce sens qu'ici les gens qui sont spectateurs, ils ne dansent pas quand défile un groupe. Ils regardent. Certains, un peu, mais un petit peu... Une amie du Brésil m'a décrit cela comme "ce n'est pas un carnaval participatif".
J'avais pu récupérer à un kiosque d'information touristique qui se trouve au bord de la baie, un petit, mais petit papier, avec le programme et les horaires de passage des groupes (horaires à décaler bien entendu, parfois de quelques heures...) Super utile quand même. Sauf que je ne connaissais pas, moi, les groupes en question, et j'ai pris mes infos auprès des gens à qui je parlais.
C'est un Carnaval où il fait froid. Ça pour moi qui suis habituée au carnaval du Brésil, c'était bien une première.
Le jour ça allait, mais dès que le soleil se couchait...
J'ai encore leur musique dans la tête.
Il a été génial ce Carnaval à Mindelo !
© http://rd.videos.sapo.cv/siomJYnIKyGhEURzadfM
Mais qu'est-ce qu'il faisait froid ! Faire un Carnaval sous le froid, non, je n'avais jamais connu ça !
Beaucoup de Capverdiens sortent en famille dans ces endroits.
Un peu restreint. Ils essayent de regrouper quelques objets, de placer quelques panneaux didactiques, et de créer ainsi quelques musées. à Praia, à Mindelo. Le prix d'entrée des musées est de 2 €. Mais c'est un peu mince comme contenu.
Un site à visiter pour apprendre sur l'Histoire du Portugal et du Cap-Vert à l'époque Salazar, le centre pénitencier de Chão Bom, à 2 km au sud de Tarrafal sur l'île de Santiago.
Le site le plus intéressant a été à mes yeux l'ancienne ville de Ribeira Grande, que l'on appelle aujourd'hui Cidade Velha à 12 km de Praia. C'est là qu'ont débarqué les Portugais au Cap-vert. La ville est entrée au Patrimoine de l'Unesco. C'est le seul site du Cap-Vert qui figure au Patrimoine de l'Unesco. Les vestiges sont peu nombreux mais j'y ai passé un bon bout de journée. Les "ruines" de la cathédrale sont gigantesques. Tout cela aurait besoin d'une bonne restauration (intelligente si possible). Moi j'ai beaucoup aimé Cidade Velha. Une atmosphère très "tropicale".
Et surement beaucoup d'autres choses.
L'église adventiste au Cap-Vert
Il y en a partout, même dans de toutes petites villes.
Pas trop d'avis à donner sur ce sujet. Perplexe...
Il y a une énorme immigration sénégalaise dans les îles de Sal et de Boa Vista (les plus à l'est donc les plus proches du Sénégal). Ils n'ont pas besoin de visa d'entrée. Ils viennent faire du commerce, ils vendent leurs babioles habituelles. Ils gagnent l'argent nécessaire à envoyer au Sénégal pour faire vivre leurs familles. Ils sont aussi collants que sur la côte ouest du Sénégal. Mais je savais les éloigner. Ils parlent le Français bien sûr. Et je savais les reconnaître facilement à leur physique.
Presque toutes les petits supermarché de rues sont tenus par des Chinois. Bien souvent la caissière ne parle même pas le Portugais. J'ai voyagé sur le vol Lisbonne-Praia aux côtés d'un jeune couple Chinois. Ils ne parlaient ni Portugais, ni Anglais. J'ai eu du mal à échanger quelques mots avec eux. Je ne comprenais pas ce qu'ils allaient faire au Cap-Vert, alors. Ils ne semblaient pas s'intéresser au pays comme des touristes... Depuis j'ai mieux compris.
Il n'y a pas beaucoup de touristes
Et les gens voyagent sur des durées très courtes
En fait, pas beaucoup de touristes, c'est bien.
→ Il y a pas mal de Français... en couples.
→ Il y a beaucoup d'Italiens sur Sal et Boa Vista (héritage de l'Histoire, Mussolini étant à l'origine de la construction de l'aéroport de Sal).
→ Il y a quelques Allemands. Pas trop.
→ Quelques rares Suédois (enfin, les Suédois ils sont nombreux à Boa Vista où il y a un vol direct vers la Suède, mais ils sont en packages tout inclusive et je ne les ai pas beaucoup croisés).
En cela c'est un pays pas trop envahi !
Déjà que pour nous 24 jours sur place pour 5 îles (6 pour mon compagnon de voyage), ça a été une course... Alors que les voyageurs que j'ai rencontrés voyageaient très souvent sur une seule semaine, au plus sur deux !
J'ai voyagé avec Yann qui cherchait des compagnons de voyage sur un forum de voyageurs. Je n'avais jusque là jamais pu trouver quelqu'un avec qui aller au Cap-Vert parce que la majorité des personnes intéressées par ce pays le sont pour y faire de la randonnée. Et moi c'est pas mon truc, du tout. J'ai toujours été intéressée par le Cap-Vert d'abord par sa musique, par sa caractéristique d'ancienne colonie portugaise, et par ses paysages très particuliers.
Mon futur compagnon de voyage voulait y faire le Carnaval. Un point commun. Et il ne partait pas pas pour faire du trek... rare ! (Il en a cependant fait un peu...).
Mais comme personnalités on était très différents, mais vraiment très différents. Et pourtant on s'est bien entendu, parce qu'on a su respecter nos différences, nos libertés et notre indépendance.
Sans lui, et son "efficacité" de voyageur je n'aurais jamais fait tout ce que j'ai fait.
J'ai aussi connu Gisèle et Antoine
Au bilan, j'ai rencontré très peu, très peu de voyageurs solo. A part Antoine et Gisèle, le jeune couple avec qui je me suis liée, je n'ai rencontré en cours de route aucun voyageur, ni aucune, en solo, à qui j'aurais pu me joindre pour faire des parties de ce voyage. Je me serais retrouvée seule et embêtée pour visiter vu le coût des affrètements.
➭ Santo Antão
Pour la beauté de ses paysages sauvages. Moi je ne suis pas "montagne" mais je reconnais que c'est l'une des îles les plus magnifiques. Et puis l'ambiance y est sympathique. On ne sent pas le "touristique. Il y a beaucoup de "marcheurs" bien entendu !
➭ Boa Vista
Une atmosphère toute particulière, une île qui ressemblerait au Sahel, ou à la Corne de l'Afrique, une émanation de Djibouti. Rien à voir avec l'image répandue comme représentative du Cap-Vert sur le net qui est plutôt le Cap-Vert montagneux ou les plages de l'île de Sal. Impossible à définir. Mon co-équipier, lui, pensait au "mana" polynésien. Un ressenti très spécial.
➭ Santiago
Si je n'ai pas aimé Praia, la capitale, j'ai trouvé que l'île de Santiago était intéressante. il y a de belles montagnes, très différentes de celles de Santo Antão, beaucoup plus ocres. C'est une île très "africaine" par sa population, beaucoup moins métissée qu'à Mindelo.
➭ Mindelo : à part l'intérêt du carnaval, et la plage de São Pedro où j'ai nagé avec les tortues, je trouve l'île de São Vicente vraiment moche. La ville de Mindelo, quant à elle, a une baie magnifique, mais elle est toute petite et pas grand chose à visiter.
➭ Fogo je n'y suis pas allée, par manque de temps, par "pas" d'envie de crapahuter. Je ne dis pas que si je retournais au Cap-Vert je n'irais pas, mais en prenant le temps.
De même si je retournais, j'aimerais aller dans ces îles moins visitées, ou plus compliquées d'accès que sont São Nicolau, Brava, et Maio. Mais en ayant du temps ! Car les liaisons ne sont pas fiables.
Et si je retournais au Cap-Vert, je choisirais les îles sous-le-vent (sotavento), il y fait un peu plus chaud quand même que dans les îles-au-vent (barlavento).
➭ Quant à Sal, où je suis allée par influence de mon co-équipier, non, je n'y retournerai pas !
Le tourisme de masse international, les hôtels all-inclusive, les restaus et les bars, non, ce n'est pas mon truc. Je pense avoir vu de Sal ce que je pouvais y faire de mieux : me retrouver seule au milieu des salines, aller à la plage (où je ne me suis pas baignée of course), parler avec les Capverdiens dans les rues. Bon, Sal, à éviter.
J'ai aimé du Cap-Vert
✓ Le ciel bleu tout le temps
✓ La gentillesse des Capverdiens et leur disponibilité
✓ Que je pouvais discuter en Portugais avec tout le monde
✓ La diversité des îles les unes par rapport aux autres et la grandeur de certains paysages
✓ Avoir fait le Carnaval de Mindelo
Je n'ai pas aimé du Cap-Vert
✓ Il ne fait pas assez chaud pour moi
✓ Le vent, très dur
✓ Le fait que je n'ai pas pu me baigner dans la mer
